Le ministre de l’économie et des finances et le ministre de l’action et des comptes publics ont présenté un deuxième projet de loi de finances rectificative pour 2020.
La prévision de croissance, révisée à -8% pour 2020, tient compte de la prolongation du confinement jusqu’au 11 mai 2020 annoncée par le Président de la République. Le plan d’urgence face à la crise sanitaire est étendu et renforcé, pour atteindre 110 milliards d’euros. Le déficit public est en conséquence revu à - 9% du PIB.
Ce deuxième projet de loi de finances rectificative prévoit notamment :
- la rehausse des moyens des dispositifs d’urgence en faveur des salariés et des entreprises, avec notamment 24 milliards d’euros prévus pour l’activité partielle et 7 milliards d’euros sur le fonds de solidarité pour les très petites entreprises ;
- un montant de 20 milliards d’euros de crédits pour le renforcement des participations financières de l’État dans les entreprises stratégiques en difficulté ;
- un abondement du Fonds de développement économique et social (FDES), dont l’enveloppe de prêts aux entreprises fragiles et en difficulté atteindra 1 milliard d’euros ;
- une provision de 8 milliards d’euros pour les dépenses exceptionnelles de santé pour faire face à l’épidémie, notamment les matériels et les masques, les mesures sur les indemnités journalières et le jour de carence ainsi que les rémunérations exceptionnelles pour le personnel soignant.