Ce projet de loi vise à transposer plusieurs réformes importantes récemment introduites par la législation de l’Union européenne. Ces réformes concernant notamment l’harmonisation de la protection des consommateurs et le système financier européen.
Le chapitre Ier vise à transposer plusieurs directives et à mettre en conformité le droit national avec divers règlements de l’Union européenne récemment adoptés en matière de protection des consommateurs.
Le projet de loi prévoit notamment l’habilitation du Gouvernement à prendre par ordonnance les mesures visant à transposer plusieurs directives qui prévoient notamment :
- l’instauration, pour les contenus et services numériques (musique, vidéos en ligne, stockage dans le nuage, etc.), d’un régime analogue à la garantie de conformité des biens physiques, mais aussi des droits spécifiques, s’agissant par exemple de la récupération des données lors de la résolution du contrat (art. 1er) ;
- pour les biens intégrant des éléments numériques, la reprise pour l’essentiel et l’enrichissement des règles relatives à la garantie légale de conformité des biens, avec inclusion dans les critères de conformité d’une obligation de mise à jour (art. 1er) ;
- l’extension des règles d’information et de protection des consommateurs aux services numériques gratuits (réseaux sociaux) (art. 2) ;
- le renforcement de la lutte contre les « faux avis » de consommateurs sur les plateformes (art. 2) ;
- l’encadrement des annonces de réduction de prix, avec la nécessité pour le professionnel de justifier d’un prix de référence (art. 2).
Le chapitre II (art. 6) prévoit la possibilité pour les autorités compétentes d’effectuer les inspections nécessaires sur place et d’être habilitées à accéder à tous les locaux, terrains et moyens de transport que l’opérateur économique utilise à des fins liées à son activité commerciale, industrielle, artisanale ou libérale.
Le chapitre III (art. 7) vise à adapter au droit européen les dispositifs nationaux concernant la lutte contre les pratiques commerciales déloyales entre acheteurs et fournisseurs de produits alimentaires ou agricoles, ainsi que les règles s’appliquant aux services d’intermédiation en ligne et aux moteurs de recherche en ligne.
Le chapitre IV porte les dispositions d’adaptation du droit interne en matière de règlementation douanière. Les dispositions prévoient notamment :
- le renforcement des capacités de l’administration des douanes à sanctionner les manquements à l’obligation de notification des messages sur le statut des conteneurs (art. 8) ;
- l’adaptation du code monétaire et financier dans le domaine du contrôle de l’argent liquide (art. 11).
Le chapitre V procède à la transposition de directives ou à l’adaptation du droit interne en matière financière.
Le chapitre VI concerne l’amélioration du fonctionnement du marché intérieur visant la transposition d’une directive, la mise en conformité du droit national avec divers règlements de l’Union européenne récemment adoptés et l’extinction d’un précontentieux européen.
Ces dispositions visent notamment à :
- permettre aux administrations fiscales de respecter les obligations qui leur incombent en matière de transparence des dispositifs fiscaux qui constituent des aides d’État (art. 17) ;
- habiliter le Gouvernement à prendre par ordonnance les mesures permettant l’adaptation du code rural et de la pêche à un règlement européen relatif aux maladies animales transmissibles (art. 19).
Le chapitre VII (art. 21) habilite le Gouvernement à prendre par ordonnance les mesures législatives afin de transposer une directive relative à la prévention de l’utilisation du système financier aux fins du blanchiment de capitaux ou du financement du terrorisme. Cette directive tend notamment à faciliter, pour les autorités compétentes, l’accès aux informations financières et aux informations relatives aux comptes bancaires, ainsi que l’utilisation de ces informations.