Déposé à l’Assemblée nationale par le Gouvernement le 27 septembre 2017, ce projet de loi a pour objet de fixer une trajectoire des finances publiques traduisant "l’ambition du Gouvernement de réduire à la fois le déficit public, la dépense publique et les prélèvements obligatoires, tout en finançant les priorités du Gouvernement".
Il comprend deux titres :
Le titre Ier (art 1er à 18) regroupe les orientations pluriannuelles des finances publiques de la loi de programmation ; notamment :
. la définition de l’objectif à moyen terme (OMT) de la France, conformément à nos engagements européens. Il précise la trajectoire 2017-2022 de solde structurel (art 2) ;
. différents sous-secteurs des administrations publiques, exprimés en comptabilité nationale (art 7) ;
. l’encadrement des dépenses des régimes obligatoires de base de sécurité sociale (ROBSS) et de l’objectif national d’évolution des dépenses d’assurance maladie (ONDAM) (art 9) ;
. la mise en place de deux objectifs en matière de finances locales et une procédure de contractualisation avec les 300 collectivités ou groupements les plus importants (art 10) ;
. pour la période 2018-2022 le montant maximal de l’ensemble des concours financiers de l’État aux collectivités territoriales (art 13) ;
. l’instauration d’ un instrument de pilotage des dépenses fiscales destiné à contenir leur montant total en examinant chaque année la part des dépenses . le pilotage et le bornage dans le temps des niches sociales en miroir de ce qui est prévu par l’article 17 pour les dépenses fiscales (art 18).
Le titre II (art 19 à 29) comprend les dispositions permanentes de la loi de programmation relatives à la gestion des finances publiques et à l’information et au contrôle du Parlement. Parmi celles-ci figurent :
. l’interdiction pour l’État et les organismes divers d’administration centrale (ODAC) de recourir au crédit-bail immobilier (art 19) ;
. l’amélioration de l’information du Parlement sur l’évolution de la situation financière des établissements publics de santé (art 22) ;
. l’introduction d’une nouvelle règle prudentielle qui doit permettre d’améliorer la capacité d’autofinancement des collectivités territoriales (art 24).
Le Gouvernement ayant engagé une procédure accélérée le 27 septembre 2017, le projet de loi pourrait ne faire l’objet que d’une seule lecture au Parlement.
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saisine_date: "2017-12-21T23:00:00.000Z"
saisine_par: "au moins soixante sénateurs et soixante députés"