4519 Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) a pour objet de déterminer les conditions générales d’équilibre des comptes sociaux, d’établir les prévisions de recettes et de fixer les objectifs de dépenses.
Pour 2013, les déficits des régimes de base de la sécurité sociale et du fonds de solidarité vieillesse (FSV) demeurent élevés (17 milliards).
Le PLFSS prévoit pour 2014 une réduction des déficits (-3.8 milliards par rapport à 2013) grâce aux mesures décidées dans le cadre des réformes de la politique familiale et des retraites et à une progression de l’Objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam) limitée à 2,4%. L’impact des mesures d’économies et de recettes est évalué à 8,5 milliards.
La branche maladie représentera près de la moitié du budget du régime général en 2014 (recettes : 163,7 milliards ; dépenses : 169,9 milliards ; déficit : 6,2 milliards).
La branche vieillesse poursuivra son redressement l’an prochain (recettes : 116 milliards ; dépenses : 117,2 milliards ; déficit : 1,2 milliard). Les projections envisagent un retour à l’équilibre à compter de 2016, le FSV restant néanmoins en situation de déficit structurel.
La branche famille (recettes : 56,9 milliards ; dépenses : 59,2 milliards ; déficit : 2,3 milliards) bénéficie en 2014 des gains attendus de la réforme du quotient familial (1 milliard).
Le retour à l’équilibre de la branche accidents du travail – maladies professionnelles constaté en 2013 se confirmerait en 2014 (recettes : 12,1 milliards ; dépenses : 12 milliards ; excédent : 0,1 milliard).
Parmi les dispositions du projet figurent :
- la participation des organismes complémentaires santé, à hauteur de 150 millions, à la prise en charge du forfait médecin traitant (art. 4) ;
- la refonte des prélèvements sociaux sur les produits de placement (art. 8) ;
- le financement des mesures en faveur des retraites complémentaires agricoles (art. 9) ;
- le déplafonnement partiel des cotisations vieillesse des artisans et des commerçants (art. 10) ;
- la réforme des modalités de financement de la Haute Autorité de santé (art. 11) ;
- l’inclusion des déficits des branches maladie et famille du régime général dans les reprises de dette par la Cades (art. 14) ;
- les réaffectations de recettes entre branches du régime général (art. 15) ;
- le transfert à la Cnam de 65 % des réserves de la caisse d’assurance maladie des industries électriques et gazières (art. 24) ;
- le financement de la coordination des soins (art. 27) ;
- la mise en place d’une évaluation médico-économique préalable aux protocoles de coopération entre professionnels de santé (art. 28) ;
- l’expérimentation du financement d’actes de télémédecine (art. 29) ;
- les indemnités journalières des praticiens et auxiliaires médicaux en cas d’arrêts de travail liés à la grossesse (art. 30) ;
- la suppression du Fonds d'intervention pour la qualité et la coordination des soins (Fiqcs) (art. 32) ;
- la réforme de la tarification à l’activité des établissements de santé (art. 33) ;
- l’expérimentation du financement au parcours pour l’insuffisance rénale chronique et le traitement du cancer par radiothérapie (art. 34) ;
- le report de la mise en place de la facturation directe des séjours hospitaliers (art. 36) ;
- l’expérimentation de la délivrance de médicaments à l’unité (art. 37) ;
- la promotion des médicaments biologiques similaires (art. 38) ;
- les remises octroyées aux pharmaciens sur les médicaments génériques (art. 40) ;
- le renforcement de l’aide au sevrage tabagique (art. 43) ;
- le tiers-payant pour la contraception des mineures d’au moins quinze ans (art. 44) ;
- les mesures relatives à la couverture complémentaire santé (art. 45) ;
- l’unification de la gestion des prestations maladie et accidents du travail des exploitants agricoles (art. 64) ;
- la reconduction au niveau 2013 (50 millions) du plan d’aide à l’investissement (art. 47) ;
- l’extension aux marins des conditions de réparation de la faute inexcusable de l’employeur en vigueur dans le régime général (art. 53) ;
- la majoration du complément familial pour les familles vivant sous le seuil de pauvreté (art. 55) ;
- la modulation de l’allocation de base de la prestation d’accueil du jeune enfant (Paje) selon les ressources et gel de son montant (art. 56) ;
- la suppression de la majoration du complément de libre choix d’activité (art. 57) ;
- l’encadrement des tarifs pratiqués par les micro-crèches (art. 58).
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saisine_date: "2013-12-03T23:00:00.000Z"
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