1343 Bien qu'elle soit unanimement considérée comme une grande puissance spatiale grâce à l'expertise développée au centre de Kourou et au dynamisme de ses entreprises, la France ne dispose pas d'un encadrement juridique satisfaisant des activités spatiales. Par ailleurs, l'internationalisation croissante des opérations et l'émergence de nouveaux acteurs non étatiques appellent une transformation du régime actuel propre à garantir leur sécurité juridique ainsi que leur compétitivité. Le projet de loi sur les opérations spatiales déposé sur le bureau du Sénat par le précédent gouvernement vient pallier cette carence en transposant en droit interne les normes internationales.
Le texte prévoit de clarifier les règles d'engagement de la responsabilité de l'État et des opérateurs. Doit ainsi être soumise à autorisation préalable toute opération spatiale susceptible d'engager la responsabilité de la France en tant qu'État de lancement. Les opérateurs sont responsables de tous les dommages causés à un tiers, dans l'espace ou au sol, à l'occasion de l'opération qu'ils conduisent. L'État apporte cependant une garantie financière en cas de dommage causé à un tiers afin de plafonner le montant des indemnités que l'opérateur doit acquitter. Enfin, les participants à une même opération renoncent entre eux à tout recours en responsabilité.